Pour le président, c'est fait ! Je suis présidente depuis 1999 de l'asssociation de loisirs créatifs "Artisanat de Vitry"
L'écriture pour mémoire
Pourquoi j'écris ? Et vous, le savez-vous ? Pourquoi suis-je devenue addicte à l'écriture parallélement à la lecture ? L'un n'allant pas sans l'autre.
Pourquoi le stylo s'agite-t-il entre les doigts avec frénésie ? Pourquoi les idées s'agitent-elles dans votre tête, ne vous laissent aucun répit, vous traquent où que vous soyez et quoique vous fassiez ? Vous réveillent la nuit, vous maintiennent éveillés et vont jusqu'à vous faire écrire mentalement. Une obsession qui vous dévore, vous domine et ne vous laisse qu'une paix illusoire, une fois vidée, épuisée, transférée sur le papier ou sur l'écran d'ordinateur et cela jusqu'à la prochaine crise de scribouillage - graphomanie, ma brave dame !
Alors, essayons d'en comprendre l'origine.
Tout remonte à l'enfance, souvent la cause de nos maux, de nos bonheurs.... Qui n'a pas eu un livre entre les mains tout bébé ? Puis pour parfaire l'apprentissage de la propreté. Celle du pot. Certains en gardent l'habitude toute une vie, comme Henri Miller, qui ne s'en cachait pas. Puis pour faire tenir en place l'enfant turbulent. Une formation littéraire dont on ne sort pas indemme. Dont certains finissent pas être rebutés ou le contraire. Moi, ce fut ma potion magique puis ma drogue. J'ai sniffé l'encre de mon stylo, l'odeur des pages neuves des livres d'école, celle des vieux grimoires, quelle extaxe ! Ces sensations n'existent pas sur l'ebook, sur internet et pourtant la mémoire olfactive est l'une des premières drogues de l'enfant. Je suis une sensitive, j'aime le toucher du papier, glacé, froissé, velin, pelure... les couvertures en cuir, daim, martelées, estampillées... Un livre se doit d'être d'abord un objet d'art que l'on respecte, que l'on admire, que l'on vénère. Je ne peux m'en défaire, j'y suis accroc. Je suis devenue une petite collectionneuse de tels livres. Je suis une inconditionnelle des majestueuses bibliothèques, celles des châteaux qui occupent des murs, des pièces entières et où l'on accède aux derniers rayonnages par une charmante échelle de bois, de fer. J'ai apprécié celle d'Abbotsford de Sir Walter Scott. et bien d'autres mais l'Ecosse est un pays tellement romantique que je comprends pourquoi nombre d'artistes, d'écrivains ont été subjugés.
Lecture prémice à l'écriture
La lecture est le fil conducteur de l'écriture. Elle féconde l'imaginaire. Intemporelle, elle nous coupe momentanément de la réalité, vide et régénère l'esprit. J'entre en lecture comme d'autres en religion. Sans impatience, je saisis l'ouvrage, en caresse la couverture, en hume le parfum subtil. Un bref instant de recueillement avant la plongée en eau profonde dans l'imaginaire de l'auteur que je m'accapare. La réalité s'évanouit, j'entre en communion avec les personnages, leurs histoires, leurs sentiments. Parfois une phrase, une situation interrompt la lecture et impulse l'introspection. Psychanalyse gratuite garantie ! Plaisir solitaire d'abord puis collectif lorsqu'on le partage. Partouze littéraire qui ne mène pas devant les tribunaux ! Enfin pas que je sache !